homme en riant. Mon nom imprimé !
— Et celui de votre frère aussi ! continua Thérèse, qui enlevait le fromage avec son couteau pour mieux lire.
— Mon frère ! répétait Paul, dont l’inquiétude, vaguement excitée, n’avait besoin que d’un prétexte pour se faire jour. Est-ce qu’il lui serait arrivé, malheur ?
— Pas depuis son retour en France, toujours, repartit l’hôtesse, car ceci a l’air d’un bien vieux journal. Tenez ! voyez au dos : « Bourse du 23 décembre… » et nous sommes à la fin avril.
Elle acheva d’enlever le fromage.
Paul continuait :
— Vous trouvez que je ne m’occupe pas assez de ce retard, maman Soulas ? Treize heures ! c’est long, en effet ; mais j’ai mon idée. Hier soir, en descendant, j’ai croisé un homme dans l’escalier. L’homme m’a demandé si je n’étais point Paul Labre.
— Bien sûr que c’était lui ! s’écria Thérèse ; mais comment n’a-t-il pas frappé à ma porte ?
Elle s’interrompit pour dire encore :
— Tiens, tiens !
Chose singulière, tout en examinant le papier avec une sincère surprise, elle regardait du coin de l’œil la fillette endormie.
Son attention était pour le moins partagée.
— Montrez, fit Paul. Est-ce une injure ?
Car il venait de songer à son aventure avec le général.
En ce temps-là, les journaux parlaient de tout et ne ménageaient point les hommes de police.
— C’est une fortune peut-être, répondit Mme Soulas.
En même temps, elle se mit à déchiffrer