après ?
— Nous voulons aller à Saint-Germain.
— Demain matin, c’est dit… Bonsoir, madame Soulas, à l’avantage.
— Non, tout de suite. On nous mande par exprès, pour un enfant malade. Combien nous prendrez-vous ?
— Cinquante francs et les guides.
Thérèse se récria.
— Soit, cinquante francs et les guides, dit le général qui n’avait pas encore parlé.
— Fameux, papa Soulas ! s’écria M. Flamant. Il ne parle pas souvent, mais il parle d’or ! Entrez voir tous deux. Bijou a ses mouches, Coco boite ; je vais vous atteler Marion. Ça n’a pas de mine, mais ça allonge comme une folle ! Bonne bête, madame Soulas.
Le général et sa compagne s’assirent dans l’écurie pendant qu’on attelait.
En passant, M. Flamant leur mit une fois sa lanterne sous le nez.
— Excusez ! fit-il. Papa Soulas n’est pas encore trop déchiré ! Qu’est-ce qu’il a, le mioche ? Le farcin court. Nous avons perdu deux poulains la semaine passée.
Au bout d’une grande demi-heure, un véhicule, appartenant au genre coucou, se trouva attelé. Le général et Thérèse prirent place à l’intérieur. M. Flamant s’assit sur l’un des brancards ; sa femme, en chemise et en bonnet de coton, ouvrit les battants branlants de la porte cochère.
— Hie ! Marion ! poison ! cria-t-elle. Gagne ta vie !
La vieille jument trembla sur ses quatre pieds ; le pavé égratigné fit feu, et la carrio-