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terminé malfaiteur, qui avait dans Paris une position et une célébrité, sous le nom de M. Lecoq de La Perrière, agent d’affaires.

Le beau cavalier un peu ruiné de santé à qui le Père avait parlé de « sa petite Fanchette » était le comte Bozzo-Corona, petit-gendre du colonel. Sa femme, la malheureuse et belle comtesse Corona avec qui il avait engagé un duel à mort, était le seul côté humain par où pût être touché le cœur de caillou du vieux Maître.

Il y avait encore l’abbé X…, prêtre renégat ; le docteur Samuel, grande science avilie dans le vice ; et Jouan, le prêteur sur gages, qui n’avait jamais eu la peine de déchoir.

Quant à la femme élégante et charmante assise sur le canapé auprès de M. Lecoq, elle a été l’héroïne de notre second récit (Cœur d’Acier). Il ne restait rien, en apparence du moins, à cette fière comtesse de Clare, de l’ancienne Marguerite de Bourgogne, amour de tous les Buridan du quartier des écoles.

Nous n’avons plus qu’un seul mot à ajouter : quel que soit l’effet produit par les lignes qui précèdent, le lecteur est ici en face des plus dangereux bandits qui aient effrayé jamais les veillées parisiennes.

Au moment où le vieillard reprenait son cahier, M. Lecoq éleva la voix :

— Je dois mentionner, dit-il, que Mme la comtesse de Clare est ici pour une communication très importante.

— Mes enfants, répondit le Père-à-tous, je vais vous lire mon rapport, et je vous prie d’en remarquer la rédaction. J’y ai mis tous mes soins. Ce sera peut-être le dernier, vu mon grand âge. Quand j’aurai achevé, nous nous occuperons de la communication très importante de notre belle Marguerite. Je