Morris s’était engagé sous le couvert ; il disparut bientôt derrière les arbres.
Aujourd’hui comme la veille, il s’était mis en mouvement poussé par un invincible besoin d’agir, mais sans se rendre un compte exact de ce qu’il allait faire.
Le nom de Mary Wood, prononcé tout à l’heure, éveillait bien en lui des espoirs nouveaux. C’était vers cette femme, complice du crime de Montrath, que devaient désormais se diriger tous ses efforts ; il n’y avait vis-à-vis de cette créature ni pitié ni ménagements possibles ; tous moyens étaient bons pour la contraindre. Mais comment parvenir jusqu’à elle ?
Déjà Morris avait essayé, avant de connaître son nom. Les obstacles qu’il n’avait pu vaincre hier se dressaient ce matin devant lui.
Mary Wood restait protégée par les fortes murailles de Montrath et par une armée de valets.
En sortant des ruines de Diarmid, Morris prit sa course vers le château neuf. Il n’avait aucun dessein formé, seulement il voulait tenter une dernière bataille.
L’entrée principale du manoir, qui regardait le pays de Connemara et les Mamturcks, était close, Morris se prit à rôder autour de la grille,