Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 3.djvu/56

Cette page a été validée par deux contributeurs.
50
TROISIÈME PARTIE.

mon mieux en faveur de ce pauvre homme qui m’est recommandé par de si charmantes protectrices… Je prends à cet égard un engagement formel.

— Ah ! merci, milord ! s’écria Francès, incapable de contenir l’élan de sa reconnaissance ; que Dieu vous bénisse pour l’espoir que vous me donnez !

Montrath avait sur la lèvre une question, et Georgiana partageait sa curiosité ; mais à cet égard la réserve anglaise fait grande honte à notre indiscrétion. Ils se turent tous les deux ; Montrath s’inclina courtoisement, et Georgiana se contenta d’interroger à la dérobée la physionomie de miss Roberts.

Celle-ci se recueillait en sa joie ; elle avait promis à Morris de sauver son vieux père, et sa tâche se montrait à elle accomplie à demi ; et ce lui était une si grande jouissance de se représenter Morris heureux !…

Les deux jeunes dues s’étaient levées à leur tour, et Montrath les guida de nouveau à travers les bosquets du parc, poursuivant la promenade commencée.

Au bout d’une centaine de pas, derrière un massif de verdure impénétrable à l’œil, l’horizon s’élargit tout à coup devant eux, et leur