Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 2.djvu/219

Cette page a été validée par deux contributeurs.
211
LES SAXONS.

centre un trou carré sans tuyau, par où s’échappait la fumée du feu de tourbe, dans les mauvais jours de l’hiver.

Les murailles étaient en terre battue. Nulle poutre, nul pieu n’en protégeait la chancelante décrépitude.

L’atmosphère humide et dissolvante des bogs avait miné les angles de la cabane où manquaient çà et là de grosses mottes de terre. On voyait partout des crevasses le long des murailles, qui restaient néanmoins molles au toucher et suintaient continuellement des gouttelettes d’eau, à travers la mousse verdâtre qui les tapissait en quelques endroits.

À part la porte étroite et basse, fermée à l’aide d’une claie, la maison ne présentait qu’une seule ouverture qui regardait le midi.

L’intérieur était une chambre unique qui eût tenu quatre fois, pour le moins, dans la salle commune de la maison de Mill’s Mac-Diarmid.

Au milieu de la chambre se trouvait une excavation correspondant avec le trou du toit : c’était la cheminée.

L’hiver, la vapeur épaisse de la tourbe s’élançait de ce foyer et remplissait la hutte avant de s’échapper par l’ouverture supérieure.

Un peu à gauche de cette cheminée, une corde