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DEUXIÈME PARTIE

seulement consenti à supporter sa compagnie.

Mais miss Roberts avait de si belles connaissances ! et il était si agréable de placer le nom de l’honorable sir Edmund de temps en temps dans l’entretien !…

Parfois, grâce à miss Roberts, des équipages armoriés s’arrêtaient dans Poultry devant la porte modeste de Joshuah Daws ; des baronnes, des comtesses entraient dans le salon bourgeois de Fenella ! Un jour, lady Georgiana Montrath s’était assise sur le sofa jaune de mistress Daws.

Lady Montrath ! lady Georgiana Montrath, qui était en vérité l’amie de pension de Francès.

C’était une compensation grande et qui faisait supporter bien des choses…

Quant aux mœurs du pays, Fenella les avait profondément fouillées ; son mari qui, par profession, avait besoin de tout voir, l’avait conduite à cette grande fête qui ouvre la saison d’été entre les lacs et la mer.

Elle avait vu la Saint-Patrick.

Des danses, des luttes, des devins, des sorcières, des mendiants innombrables, des coups de shillelah et même des coups de couteau, car une des tentatives de meurtre dirigées contre le major Percy Mortimer avait eu lieu pendant la fête.