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DEUXIÈME PARTIE

les speeches électoraux qu’ils devaient prononcer avant prononcer avant le poll, et prenaient une dernière leçon de boxe, afin de pouvoir se comporter comme il faut sur les hustings.

Hourra pour James Sullivan !

William Derry pour toujours !…

Morris Mac-Diarmid traversait d’un pas pressé les rues désertes. Il franchit le vieux pont, bâti un peu au-dessous de Donnor-street et se trouva dans un quartier obscur où les maisons penchées semblaient menacer ruine de toutes parts.

Les rues étroites étaient barrées à une douzaine de pieds de hauteur par des madriers à peine équarris et destinés à empêcher les maisons de s’embrasser à travers la voie. À part quelque différence d’architecture on se serait cru dans ce noir réseau de ruelles qui se mêlent à Londres entre Thames-street, le temple et la prison du Fleet.

Là aussi les maisons se rejoignent par des poutres inclinées en tous sens, de telle sorte que, entre le regard et l’étroite bande de ciel gris que laissent voir les toitures rapprochées, il y a comme une charpente vermoulue.

Des grappes de haillons de toutes les couleurs pendaient aux poutres qui servaient de séchoir aux pauvres familles du voisinage.