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PROLOGUE.

Une porte parallèle à la première conduisait à la seconde maisonnette, qui était la retraite du vieillard. Les huit Mac-Diarmid, Joyce, et les hôtes qui demandaient un abri au vieux Mill’s couchaient dans la salle commune.

Au moment où le vieillard souhaitait la bonne nuit à ses fils, le pauvre Pat, qui avait fait un petit somme durant la prière, s’approcha doucement de Jermyn et lui glissa quelques mots à l’oreille en souriant.

Le jeune homme tressaillit de la tête aux pieds ; il s’appuya au mur pour ne point tomber à la renverse.

Pat sourit encore et toucha l’épaule d’Owen.

Il prononça également deux ou trois paroles à son oreille.

Owen tressaillit comme son jeune frère.

Pat s’approcha successivement, et sans être vu, des six autres frères, auxquels il glissa son avertissement mystérieux.

Morris, auquel il s’adressa le dernier, ne laissa paraître aucune émotion sur son fier visage ; seulement une tristesse grave étreignit le feu de son regard.

— C’est bien, répondit-il.

Ma boucha ! grommela Pat, je crois bien que c’est bien !… Musha !… bonne nuit, mes ché-