Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 1.djvu/257

Cette page a été validée par deux contributeurs.
249
MAC-DIARMID.

Sa tête se renversa ; le capuce de sa mante retomba sur ses épaules, et les rayons de la lune éclairèrent le pâle visage de Kate Neale, dont les yeux immobiles n’avaient plus de larmes.

Durant quelques minutes elle demeura sans mouvement : le froid de la pierre la gagnait. Sa bouche, autour de laquelle errait un amer sourire, répétait faiblement le nom d’Owen.

En ce moment, le flux qui s’avançait apportait à la côte, avec l’écume éblouissante de ses vagues, des myriades d’étincelles.

L’escalier de Ranach détachait vivement sa grande colonnade éclairée par la lune qui avait rejeté son voile de vapeurs. Le vent dispersait les dernières flammèches du feu de Ranach-Head, presque entièrement consumé.

Personne n’était venu remplacer Patrick Mac-Duff à son poste.

C’était au rebord même de la fissure que Kate Neale était venue s’appuyer
 

Après la fissure, il y avait un corridor bas et humide qui s’avançait en tournant dans le flanc de la montagne.

Après le corridor, il y avait une montée de dix ou douze pas.

Après encore, c’était quelque chose d’inouï,