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MAC-DIARMID.

plus là ; le malheur s’asseyait à la table de Mac-Diarmid. Il n’y avait plus que des visages sombres sous ce toit où régnait naguère un calme et souriant bonheur.

Mais ce n’était pas pour cela seulement qu’Ellen était triste
 

À droite de la Vierge de pierre se trouvait un lit étroit, sans rideaux, et qui touchait à la muraille. Ce lit, formé d’un bois grossier, sur lequel s’étendait un matelas unique, était blanc et frais. Dans la ruelle, il y avait un crucifix de faïence surmontant un bénitier. Au pied, un matelas de paille servait de couche à la petite Peggy.

Deux chaises en forme de baquet et une harpe rustique complétaient l’ameublement de la chambre d’Ellen.

Vis-à-vis du lit, s’ouvrait une fenêtre basse qui donnait sur le versant de la montagne et d’où l’on apercevait, lorsque le soleil éclairait le paysage, la plaine cultivée, le Connemara, les vertes hauteurs de Kilkerran, Ranach-Head, les ruines échancrées de Diarmid, et, à l’horizon, l’azur foncé de la mer.

En quittant la salle commune, Ellen déposa son flambeau sur l’antique commode. Elle jeta