Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ah ! ah ! s’écria Rogue, c’est un mariage d’inclination !

— Fi donc ! répliqua Gadoche : une simple aubergiste ! mais avez-vous cru vraiment qu’il s’agissait de moi ? C’est un jeune homme que je protège, un collecteur des gabelles, M. Ledoux. Venez çà, tous deux, et écoutez. Vous êtes du parti des Stuarts…

— Entendons-nous ! voulut dire Salva.

— Tais-toi ! penses-tu avoir affaire à un M. Cartouche ? Ce malheureux rabaisse la profession : moi, je l’élève, voilà la différence. Vous allez voir comme j’entends la politique. Moi, je suis tout uniment le bras droit du roi d’Angleterre pour le moment.

Les deux subalternes étaient tout oreilles.

— En effet, poursuivit Gadoche : le roi d’Angleterre a donné sa confiance à milord ambassadeur, qui a donné sa confiance à Roboam Boër, qui m’a donné sa confiance…