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veiller le lion endormi autant et plus que les excitations des partisans de la dynastie catholique.

Au moment où nous sommes, la situation était exactement telle que nous allons l’exposer en deux lignes.

Le lion dormait encore, mais l’Écosse s’agitait, cherchant un chef, et la vieille haine française prenait, dans l’ombre, sa revanche des complaisances que la cour du régent montrait au gouvernement anglais.

D’un autre côté, l’ambassadeur d’Angleterre, John Dalrymple, deuxième comte Stair, diplomate habile et habile homme de guerre, qui avait été l’un des lieutenants les plus appréciés de Marlborough, comptant sur l’appui docile de l’abbé Dubois, entretenait à la frontière de Champagne une véritable armée de coupe-jarrets, dont la mission avouée était de mettre un terme, fût-ce par la violence, aux inquiétudes de la dynastie protestante.

Soit que le comte Stair outrepassât ainsi ses