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duisait énergiquement dans son apparence extérieure. À première vue, malgré sa haute taille, on ne lui aurait pas donné plus de vingt ans.

Quoique Jacques Stuart eût fourni des preuves d’ambition dans sa vie, il n’était point ambitieux. Son rôle de prétendant était pour lui un devoir souvent pénible et auquel il essaya plus d’une fois de se soustraire. Les préoccupations politiques le fatiguaient et il perdait aisément espoir.

Mais d’autres ambitions veillaient autour de lui, il avait des amis remuants, des ennemis implacables. Le lion est lion, même quand la captivité a usé ses ongles, même quand la paresse a refroidi l’ardeur de son sang : je voudrais dire davantage : le roi ne peut jamais cesser d’être roi.

La haine ombrageuse du roi protestant, que l’histoire accuse de s’être déshonoré jusqu’à proposer un prix pour l’assassinat de son compétiteur si profondément vaincu, contribua ici à ré-