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taille ; il a de la maigreur ; sa figure est mélancolique. Les alternatives d’espoir enthousiaste et de découragement profond qui ont composé sa destinée ont empreint sa personne d’une solennité qui excite la compassion autant que le respect. Il semble le fantôme qu’une imagination prévenue évoquerait pour se représenter Charles Ier avec ses malheurs, moins ses fautes. Sans avoir absolument le visage d’aucun des Stuarts, le chevalier a les traits frappants et l’air fatal qui appartient à cette infortunée famille. Du moment où je le vis, je n’aurais pu douter de la légitimité de sa naissance… »

Le portrait est d’Horace Walpole, qui, certes ne peut être accusé de partialité jacobite.

Le trait final fait allusion au premier malheur du fils de Jacques II, qui eut, en quelque sorte, la calomnie pour langes. On l’insulta en effet dans son berceau, où les Whigs ne voulurent jamais voir qu’un enfant supposé.