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gea encore le braconnier, quand Nicaise fut parti.

— Monsieur le vicomte, répondit Rogue, nos gentilshommes, rassemblés à Dijon, pensent que mein herr Boër est resté à Paris, mais qu’il a ici un suppléant plus habile et surtout plus hardi que lui.

— Vous savez son nom ?

— Tout le monde sait son nom, prononça rudement maître Salva. C’est un gaillard qui a fait parler de lui dans le monde ! c’est Piètre Gadoche…

— Un bandit ! s’écria Raoul avec indignation ; à la solde de l’ambassadeur d’Angleterre !

— Après ?… dit Salva. Les honnêtes gens ne valent rien pour certaines besognes.

Rogue lui marcha lourdement sur le pied.

— Le fait est, Seigneurie, que c’est monstrueux ! dit-il en saluant et en portant son verre à ses lèvres. Je prends la liberté de boire à votre santé. On peut atténuer le fait cependant,