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suivant au plus tard, nous nous retrouverons à Nonancourt.

Hélène le reconduisit humblement jusqu’à la porte de la rue. En remontant, elle éveilla toute la maison, les petits, la tante Catherine, Mariole et le fatout.

— Allons ! vous autres, debout ! s’écria-t-elle dans la folie de sa joie, m’avez-vous crue pauvre ? Je sentais que vous alliez bientôt me mépriser. Ah ! ah ! Je connais le monde ! On ne m’aime que pour le pain que je donne ! J’ai de l’argent ! Marchez droit, les vieux et les jeunes ! Ne raisonnez pas, la tante ! Poupette, baissez les yeux, je vous le conseille ; et toi, Nicaise, à ta niche ! J’ai une place ! Je dépenserai mon dernier sou à venger le bonhomme, voyez-vous ! Il savait ce que penser du cœur des autres, lui ! Ah ! la misère est finie ! Travaillez, je commanderai ! À la niche ! à la niche ! Et que personne ne souffle mot quand je parle !

Il n’y avait pas à répliquer, c’était terrible,