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— Peut-être pas tous, mais j’en sais beaucoup, répliqua Mariole, non sans orgueil.

— Dites, voir !

— Le plus souvent ! se récria-t-elle. Tu n’as donc pas remarqué comme j’ai fait l’ignorante ce matin ? J’ai demandé si la Cavalière était une personne ou un fantôme.

— C’est un fantôme ?

— Nigaud !

— C’est une personne alors : je m’en doutais !

— Vraiment ! Et devinerais-tu bien toi, pourquoi elle a ce drôle de nom, la Cavalière ?

— Pardié ! dit le fatout. Est-ce malin ? parce qu’elle va à cheval, donc !

— Pauvre Nicaise ! murmura Mariole qui se remit à sa couture d’un air de commisération profonde. Ce que c’est que de ne pas savoir !

— Dites, voir ! répéta le fatout. Quand vous aurez dit, je saurai.