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vieux et qui n’a pas d’enfants. Il ne m’aimait pas tout d’abord, parce que je veux la guerre et qu’il voulait la paix ; mais je me suis approché de lui peu à peu, et il m’appelle son fils maintenant. Mariole, quand j’aurai mené le roi dans son royaume, je réclamerai ma récompense : D’autres pourront demander des richesses, des honneurs ; moi, je dirai au vieux Douglas, après avoir mis le roi de mon côté : « Si je suis votre fils, comme vous le dites, ma femme est votre fille. Adoptez ma femme, pour payer la dette du roi et me faire heureux ». Alors je reviendrai, Mariole, et je mènerai à mon père, à mon vrai père au château de Combourg, la plus chère créature qui soit ici-bas, et je lui dirai : « Monsieur mon père, bénissez vos enfants ; ma fiancée a nom Marie Douglas de Glenbervie ; elle est cousine du roi Jacques III d’Angleterre, qui sera le parrain de notre premier-né. »

Quand il s’arrêta, il entendit Mariole qui pleurait. Mais elle souriait aussi dans ses larmes.