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elle-même, de cabaret en cabaret. Elle les a trouvés… elle a vu leurs bras l

— Leurs bras ! répéta encore Raoul. Pourquoi leurs bras ?

— C’est un secret, monsieur Raoul, et je ne peux pas vous le dire !

— Alors, laissons cela, je suis venu pour vous apprendre une grande nouvelle : une idée que j’ai, moi aussi. Ce que j’ai promis sera tenu, quoique vous ayez deviné juste : mon père est un grand seigneur, et il y a bien de l’orgueil, un légitime orgueil, entendez-vous, dans la maison de mes aïeux. Mais j’ai trouvé le moyen d’arranger toutes choses, et vous viendrez bientôt vous asseoir dans le salon où mes respectés parents souhaitent une bru digne d’eux.

— Est-ce possible ! murmura la fillette, moi qui n’ai point de père… point de nom !

— Mariole, je suis en train de vous acheter un père et de vous conquérir un nom !

Elle soupira et secoua la tête tristement.