Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/382

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— On se sert bien de bandits contre nous ! pensa-t-elle tout haut.

Cartouche salua.

— Ajoutez, dit-il, qu’à moins d’accepter mon moyen ou de fabriquer une paire d’ailes à la manière d’Icare, le chevalier de Saint-Georges est prisonnier à vie dans sa cachette de Paris… Sans compter qu’une fois hors de cet hôtel, je reprends ma liberté de faire affaire avec M. le lieutenant de police.

— Votre moyen, murmura la Cavalière, quel est-il ?

— Mon habitude n’est pas de raconter ainsi mes petits projets, répliqua Cartouche ; chaque officine a ses secrets. Mais il est bien difficile de résister à un ordre de Votre Grâce, et puis je veux jouer mon bon tour à Gadoche… à tout prix, jarnibleu ! il m’ennuie ! Voici donc mon plan ; il est tout simplement ingénieux, facile, charmant comme tous mes plans. Veuillez me bien suivre : Le régiment de Conti-Dragons,