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ni un seul cabaret qui ne l’eût acheté pour le suspendre, encadré ou non, à sa muraille.

On en avait mis partout, et croyez bien que, dans un petit coin de sa conscience orgueilleusement bourgeoise, Paris était fier de son Cartouche. À tout prendre, Cartouche était un brigand de première qualité. Il était né à Paris, à la Courtille, chose strictement parisienne ; il avait fait ses études à Paris ; il était une gloire de Paris. Paris le constatait. Quel mal ? Certes nous avons maintenant à nos vitres des portraits de vertueux citoyens qui ne valent pas monsieur Cartouche !

Ce que nous voulons donner à comprendre, c’est qu’il n’était point possible de vivre huit jours à Paris sans connaître intimement M. Cartouche, non seulement dans ses traits, burinés à toutes les devantures, mais encore dans sa vie, tant publique que privée, écrite, racontée, embellie et poétisée, à 500.000 exemplaires,

Voici pourquoi nous avons parlé de M. Car-