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Si les serviteurs de Jacques Stuart le trahissaient quelquefois, comme nous l’avons vu à la Croix-Aubert, ses ennemis n’étaient pas non plus à l’abri de la séduction. Pour une poignée de louis, on avait acheté un valet de M. de Paulmy. Le gros mur percé avait donné accès dans une des cachettes du conseiller de Blancmesnil, et le chevalier de Saint-Georges se trouvait logé tranquillement, sinon fort au large, dans la propre maison du frère de M. le lieutenant de police.

On avait muré solidement la porte qui communiquait à l’hôtel de Paulmy. Raoul avait pris avec lui le valet du président et le tenait bien, de sorte qu’au total, il n’y avait que deux personnes dans le secret. Les gens de l’hôtel de Lauzan, fidèles ou non, ne pouvaient trahir, ni par imprudence, ni par avidité. Tout le monde, y compris les Coëtlogon eux-mêmes, croyait le roi caché dans une retraite éloignée.

Un timbre était établi qui annonçait la venue