Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/355

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

renton sera assez grand, on y mettra Paris. Patientons jusque-là.

Eh bien ! chose singulière, c’était le sixième Paris qui, tâtonnant ainsi à perte de vue, approchait le plus près d la vérité vraie ; et si la police de M. d’Argenson, la police du comte Stair et la police du brave mein herr Roboam n’y voyaient que du feu, c’est qu’elles cherchaient bien loin ce qui était tout près peut-être.

Il pouvait être deux heures de l’après-midi, quand lady Mary Stuart, quittant le régent, rentra en son hôtel par la porte particulière qui donnait accès dans ses appartements privés. Sa fille de chambre lui dit que « ces messieurs » étaient au salon. Par « ces messieurs », on désignait, à l’hôtel de Lauzan, Raoul de Châteaubriand-Bretagne, le baron Douglas, Harrington, Erskine, Drayton, etc., tous les fidèles. Ils venaient chaque jour prendre les nouvelles du roi et ses ordres ; mais aucun d’eux, et ils s’en plai-