Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/35

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mariole le regarda en dessous et dit :

— Pauvre Nicaise !

— Je ne suis pas plus pauvre aujourd’hui qu’hier, petiote, répliqua le fatout d’un air fier, et je n’aime pas qu’on me plaigne, non !… Vous êtes donc bien contente, vous !

— Dame ! dit-elle. On va danser.

— Voilà du bonheur ! gronda Nicaise qui ferma les poings sous son tablier. Ah ! en voilà pour sûr !

— Et on va rire… Dis donc, Nicaise.

— Après ?

— Ma grande sœur Hélène va être joliment heureuse avec M. Ledoux, sais-tu ?

— Non, je ne sais pas, gronda le fatout entre ses dents serrées.

— Comment, tu ne sais pas !… M. Ledoux n’est-il pas assez aimable !

— Il n’y a personne d’assez aimable pour la demoiselle ! déclara Nicaise.

— Ça, c’est vrai, avoua Mariole. Ma sœur