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vos actions de la Louisiane, monseigneur.

— On se ruine à ce jeu, madame ! À celui dont je vous soupçonne, on se perd… Six visites à la cour de Sceaux…

— Chez le fils et la bru de Louis XIV, fille du grand Condé.

— Ce sont mes ennemis, madame !

— Monseigneur, je suis reconnaissante envers la mémoire du feu roi… et si vous avez achevé, comme je le crois, puisque vous refermez votre lettre, je m’adresse à la justice du régent et je demande le droit de plaider ma cause. Votre police ne sait pas tout, monseigneur, et, Dieu merci, j’ai mieux employé mon temps que M. d’Argenson ne paraît le croire. J’ai fait beaucoup, je suis contente de moi, je prie ardemment la Providence que jamais n’advienne à la maison de Bourbon la centième partie des malheurs qui ont accablé la famille des Stuart ; et si la main de Dieu touche votre royal pupille ou sa descendance, je souhaite que Stuart rende à Bourbon ce que