Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/335

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et je n’en félicite pas Votre Altesse royale.

— George Ier, poursuivit le régent, dont l’œil se détourna tandis que ses sourcils se fronçaient légèrement, étant pour nous le seul roi d’Angleterre, et de plus notre ami très fidèle et très honoré, j’ai dû vous prévenir que vos menées dirigées contre son gouvernement présentent, vu l’état des choses, un danger pour votre sûreté personnelle.

— Vu l’état des choses…, répéta lady Stuart d’un air pensif. Demain les choses peuvent changer.

— Je ne l’espère pas pour vous, milady, répliqua le régent sèchement.

— Mais Votre Altesse royale le craint peut-être pour elle, prononça très bas Mary.

Elle ajouta, en relevant ses beaux yeux sur Philippe d’Orléans :

— Serait-ce aller trop loin que de demander les crimes dont on m’accuse ?

Le régent prit un pli décacheté sous le petit