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vient : ma casaque neuve, ma toque et le parapluie… Voilà donc qu’hier M. Ledoux arrive et dit à la demoiselle : Ne faut pas tant m’en vouloir, je vas vous procurer le bureau de poste de Nonancourt…

— Encore ! s’écria l’épouse stupéfaite. Pensez ! Toujours cette poste-là !

— Il n’y a qu’une chose qui m’étonne, acheva Nicaise, c’est de ne pas trouver ici M. Ledoux, car il m’avait bien donné son adresse dans cette maison.

L’épouse réfléchissait :

— Comment s’appelle votre demoiselle, mon garçon ? demanda-t-elle.

— C’est la fille au défunt père Olivat, pardié ! répondit Nicaise.

L’épouse prit le placet de Raoul, qui était encore sur le sofa, et le parcourut des yeux :

— Hélène Olivat ! lut-elle.

Elle eut l’imprudence d’ajouter :

— Est-ce qu’elle est aussi belle que moi, votre demoiselle, savez-vous ?