zaine de cadavres, râlait : Tue, tue ! tandis que Lapierre ralliait ses hommes, car il s’attendait à une nouvelle attaque, à revers.
— Nous ne gagnerons rien avec ces démons ! grondaient les bandits découragés ; nous n’aurons pas la prime, le roi nous a échappé.
Quatre coups de feu éclairèrent le bouquet de saules : c’étaient Rogue et Salva qui prenaient la fuite, après avoir déchargé leurs pistolets.
— Aux chevaux ! cria Lapierre avec un blasphème : ces coquins les ont abandonnés.
Mais il n’était plus temps. Raoul avait déjà sauté en selle sur une monture fraîche, et les deux Coëtlogon, taillant les brides à grands coups d’épée, mettaient le reste des chevaux en liberté.
— En avant ! en avant !
Lapierre était encore à moitié chemin du bouquet de saules et ses hommes rechargeaient leurs mousquets en courant, quand nos trois cavaliers, faisant volte-face, passèrent au galop