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jeune vicomte avec gravité. Vous plaît-il de recevoir aussi ma dernière volonté ?

— Cela nous plaît, repartirent les deux frères.

Raoul se rapprocha et dit :

— Moi, j’ai ma mère. Je voudrais qu’on allât vers elle, au château de Combourg, en l’évêché de Dol, et qu’on lui rapportât que je suis mort comme il faut, en bon chrétien, avec sa pensée dans le cœur, pour le fils d’un roi qui fut secourable à mon père.

— Il en sera ainsi ! s’écrièrent les deux Coëtlogon.

— Attendez, reprit le jeune vicomte avec son brave sourire, mon testament est plus long que le vôtre, enfants. Je vous parlais tout à l’heure de ma fiancée : ce n’est pas une héritière de noblesse. Je voudrais que ma mère apprît de vous qu’il reste au monde une pauvre fille que j’aime, pure et bonne comme les anges. Je lui aurais donné mon nom, c’était promis. Que ma mère