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élégantes et les souriants visages. Le départ du dernier escadron, qui les avait quittés à Boissy semblait avoir déchargé leurs poitrines d’un poids très lourd. Ils étaient gais, ils étaient libres, et laissaient aller leurs chevaux au petit galop de chasse.

Tous trois, du reste, étaient supérieurement armés et montés. Leurs fontes avaient des pistolets, aussi leurs ceintures. De bonnes épées pendaient à leurs flancs d’un côté ; de l’autre brillait l’acier de trois longues dagues toutes nues. Raoul, et c’est là le plan concerté en conseil que nous avons promis d’expliquer au lecteur, jouait ici le rôle du roi : Yves représentait lady Mary Stuart, et René figurait le baron de Douglas. Non point qu’ils fussent déguisés absolument, la nuit rendait cet excès de soins inutile ; mais néanmoins Raoul portait un feutre appartenant à Jacques Stuart, et Yves laissait flotter le long et léger manteau de la Cavalière.

Deux ou trois minutes après qu’ils eurent