Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il y avait deux fenêtres, dont l’une donnait sur le jardin, confinant à la forêt, l’autre, sur la grande route, à côté de la porte d’entrée. Le troisième pan de muraille avait la place de deux lits, à droite et à gauche de l’immense cheminée, dont la plaque de fer battu portait un écusson noble au-dessous d’une gigantesque crémaillère. Le quatrième pan avait deux portes et une échelle fixe qui montait à l’étage supérieur.

On préparait la maison pour le repas des épousailles qui devait avoir lieu le soir même. Les domestiques y allaient de bon cœur, à cause de certain tierçon de vin de la Moselle qu’on devait mettre en perce pour la circonstance. Mariole chantait comme une fauvette en poursuivant sur les carreaux la moindre trace de blanc d’Espagne ; Hélène, heureuse et recueillie, accomplissait sa besogne en conscience, et Nicaise, qui la regardait d’un œil souvent humide, frottait ses cuivres avec rage.