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Mais ses deux mains se portèrent à son front, et elle tomba dans leurs bras évanouie.

Au dehors, les gens de la noce suivaient, en caravane, le chemin de Bar-le-Duc. On ne se quittait point, par crainte de ces terribles malfaiteurs, qui infestaient le pays. On causait pour abréger la route, et, Dieu merci, il y avait de quoi causer !

M. Ledoux seul manquait pour plaider sa cause, car il fut attaqué un petit peu au début du voyage. Mais, en définitive ces Olivat avaient du malheur ! c’était la seconde fois ! On n’est pas pressé d’entrer dans une pareille famille.

Combien le bonhomme pouvait-il avoir dans sa paillasse ? Le voleur avait fait un joli coup ! À mesure que la route avançait, l’unanimité se faisait, au sujet de la conduite de M. Ledoux. Il n’y a dans les marchés que ce qu’on y met. Et c’était une maison de malheur ! Aux portes de Bar-le-Duc, on trouvait que M. Ledoux avait été bien honnête de prendre une si belle paire