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rompre l’affaire, j’avais bien de l’affection pour vous ; mais je suis jeune et je dois soigner mon avenir. Je reste votre ami, et si vous aviez quelquefois besoin d’aide…

— Adieu, monsieur Ledoux, dit Hélène, qui lui montra du doigt la porte. Vous avez assez parlé.

Nicaise ouvrit les deux battants tout grands. Les gens de la noce regardèrent cette issue d’un œil d’envie. Chacun aurait voulu être dehors. M. Ledoux salua à la ronde, et certes, on lui fit un peu les gros yeux, mais il y avait là bien des esprits sages qui l’eussent approuvé s’il eût seulement attendu au lendemain. Ces esprits sages ne savaient pas que M. Ledoux n’avait pas le temps d’attendre, et qu’il jouait là une comédie aussi bien combinée qu’audacieuse. Il se dirigea vers la porte. Nicaise, rendu brave par l’excès de sa colère, lui mit le poing sous le nez. M. Ledoux ne s’en inquiéta guère.

— Demoiselle Hélène, dit-il un instant arrêté