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rais pu faire la besogne tout seul, c’est clair ; je ne vous ai pourtant pas amenés pour des prunes. Moi seul, je dois m’en aller par le chemin que nous avons suivi. Vous, voici votre route.

Il montrait la fenêtre.

— On nous verra, objecta Rogue.

— Il faut qu’on vous voie, dit froidement Gadoche. La forêt est à deux pas, et ces gens-là n’ont pas d’armes à feu… À la besogne !

Il s’approcha du lit. Le boiteux et le juif restaient tout décontenancés. Gadoche enfonça son bras sous le traversin sans hésiter, saisit le sac d’un mouvement sûr et le tendit à Rogue, qui le prit.

— Ouvrez la fenêtre, ordonna-t-il.

À ce moment, le vieillard, éveillé en sursaut, se dressait sur son séant ; la lumière de la lune, passant par la croisée, le frappait en plein visage. Son regard tomba sur cette tête noire penchée au-dessus de lui. Il voulut s’écrier ; les deux mains de Gadoche se nouèrent autour de sa