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du grenier au petit carré qui donnait accès dans la soupente, il fallait descendre quelques marches et longer un étroit couloir. Piètre Gadoche et ses compagnons attendirent un quart d’heure, puis s’engagèrent dans cette voie. Ils étaient faits à des voyages de ce genre, car les planches mal jointes ne rendaient aucune espèce de son sous leurs pieds.

Du petit carré où ils parvinrent enfin, ils auraient pu jeter un regard sur le bal qui s’agitait au-dessous d’eux et où Mariole, revenue, évitait les yeux sévères de sa grande sœur.

Mais ils n’avaient garde. Ils se coulaient un à un le long de la muraille et retenaient leur souffle. La porte du bonhomme n’était fermée qu’au loquet. Piètre Gadoche l’ouvrit avec une extrême adresse, et tous trois entrèrent. À eux trois, ils emplissaient presque la chambrette exiguë.

— Mes enfants, dit Piètre à l’oreille du boiteux et du juif par le trou de son masque de tricot, j’au-