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vieux père végétait depuis si longtemps, couché le jour comme la nuit sur son lit de souffrance, elle avait promené autour de l’étroite chambrette un regard avide, car elle espérait y trouver Mariole. Nous savons que Mariole n’y était pas.

Quoique à un degré moindre, le bonhomme Olivat était un peu dans la joyeuse condition où nous avons laissé notre ami Nicaise. Depuis l’incendie de sa maison du pont Notre-Dame, le vieux soldat n’avait pas bu sa chopine de vin miellé. Il était assis sur son grabat, le teint animé, l’œil brillant, et, à la vue d’Hélène, il cacha sous sa couverture quelque chose qui tinta. Le bonhomme Olivat était paralysé des deux jambes, mais il avait les bras bons.

— Tu n’as pas vu la Poupette, père ? demanda Hélène en entrant.

— Je me moque bien de la Poupette, répondit gaillardement le bonhomme, la voilà assez grande pour gagner son pain dehors mainte-