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causait, la grande Hélène fronçait tout à coup le sourcil. Que lui disait-il encore ? Nous ne répéterons rien des propos véritablement aimables que M. Ledoux glissait à l’oreille de sa fiancée, mais nous confierons au lecteur ce qui, dans son entretien, amenait un froncement aux sourcils de la grande Hélène. M. Ledoux avait déjà dit plusieurs fois et sans paraître y attacher d’importance :

— Où donc est cet innocent de Nicaise ?

Et il avait ajouté par manière d’acquit :

— Voyez donc, ma promise, comme cette petite Mariole a l’air triste, ce soir !

Hélène ne le voyait que trop.

— Mariole est toute diote par la timidité de son âge, répondait-elle, pourtant et ce bêta de Nicaise nous prépare, je parie bien, quelque surprise à son idée.

— C’est égal, concluait le joli M. Ledoux, je ne sais pas qu’en dire, mais il y a quelque chose d’étonnant dans la maison, à cette heure !