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doux. Nous avons gardé celui-ci pour le dernier, parce qu’il était le vrai lustre et le principal succès de la fête.

Vrai, il y avait de quoi être jalouse. Il était propre, ce M. Ledoux, frisé, frais, rose, grassouillet ; il avait un pourpoint vert-pomme qui lui allait comme un gant et des souliers à boucle qui reluisaient mieux que deux miroirs. Il dansait à miracle ; personne ne savait sauter comme lui la gigue champenoise ni mener la courante de Soissons. Ah ! certes, la grande Hélène pouvait être fière ! Tant de talent ! tant d’agréments ! et collecteur des gabelles avec cela !

Je ne sais si la grande Hélène était, au fond, bien éprise de ce rayonnant M. Ledoux, mais elle était assurément flattée, et, en somme, elle se mariait avec plaisir.

Quand M. Ledoux lui parlait à l’oreille, elle rougissait et tout le monde de sourire ! Que lui disait-il ? D’autres fois, pendant que M. Ledoux