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et gaîment. Il y avait du monde à la cuisine, autour des fourneaux brûlants, et du monde aussi dans la chambre de la grande Hélène, où se confectionnaient les robes blanches, parures semblables des deux sœurs pour la fête du soir. Dans la grange, valets et servantes nouaient des branches de buis vert pour faire des guirlandes. La grande fille du bonhomme Olivat était un petit peu rude parfois, et il ne fallait point lui tenir tête, mais on l’aimait parce qu’elle avait un charitable cœur, malgré ses vanteries d’égoïsme, et chacun contribuait de son mieux à faire belle et brillante la fête de ses épousailles.

Le fatout lui-même, en soupirant gros, avait abouté plus de dix aunes de guirlandes.

Dès que la retraite du faux pèlerin et de ses compagnons avait laissé libre la salle commune, ç’avait été une bruyante irruption de tous les gens de la maison. La porte était close désormais pour tous ceux qui n’étaient point de la