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dont toutes les fenêtres étaient éclairées pour la noce et que le pauvre fatout, dans son trouble, prenait pour un incendie. Des bruits joyeux s’échappaient pourtant par toutes les croisées.

— Descends ! ordonna Raoul.

Nicaise, rendu à lui-même, se donna un sérieux coup de poing sur la tête, ce qui était sa manière de prendre le deuil.

— Coquin de sort ! dit-il en se laissant glisser jusqu’à terre. C’est la noce. Une cérémonie qu’est belle tout de même ! Ah ! si aussi bien c’était moi qui s’épousait avec la demoiselle ! Restez là, l’homme, je vas vous envoyer la Poupette.

Le Lion-d’Or riait, chantait, dansait. La porte s’ouvrit, laissa échapper une longue traînée de lumière, puis se referma. Raoul attacha son cheval à un arbre et serra son manteau autour de ses reins pour arpenter à grands pas la route blanche de neige.