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des serpents, des revenants… La forêt est pleine, quoi !

Raoul le saisit par le bras. Nicaise se démena comme un beau diable, criant :

— Lâchez-moi, l’homme ! C’est au braconnier que je veux parler !

— C’est moi, dit Raoul. Que me veux-tu ?

— Tiens, tiens ! C’est pourtant vrai ! Vous n’êtes point de moitié si bien habillé que ça quand vous venez au Lion-d’Or, hé, l’homme… Mais le diable est dans le pays, voilà qui est sûr, monseigneur.

— Parleras-tu, drôle !

— Drôle ! se récria Nicaise. La demoiselle Hélène m’en dit de dures, mais elle ne m’a point encore appelé comme ça. Drôle vous-même, ah ! mais !… Approchez voir votre oreille. Faut que la chose soit racontée tout bas.

Raoul se pencha vers lui. Nicaise poursuivit confidentiellement :

— Je n’aurais point cru que je serais devenu