Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/171

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Raoul, nos chevaux sont ferrés à glace, je suppose !

— Oui, sire, répondit Raoul, étouffant une exclamation de joie.

— À quelle heure partons-nous, s’il vous plaît ?

— À minuit sire.

— Drayton, vous entendez. Que tout soit prêt… À bientôt, messieurs ; j’ai besoin d’être seul… Au revoir, madame.

Il s’éloigna d’un pas vif et la tête haute, après avoir adressé à lady Stuart un dernier regard qu’elle paya d’un sourire.

Jusqu’au moment où la portière retomba sur lui, tous restèrent inclinés ; mais aussitôt qu’il eut disparu, un formidable cri emplit la chambre :

— Dieu sauve le roi ! Stuart pour toujours !

Drayton se jeta dans les bras de Raoul. La Cavalière tendit ses deux belles mains aux Coëtlogon et dit :

— C’est le moment, messieurs. Chaque heure,