Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sant, comme si elle avait eu le don des fées, la suprême splendeur de sa beauté.

Ils se levèrent tous deux en même temps, mais Jacques se contint et fit sur lui-même un violent effort. À cette heure, il était roi.

— Madame, dit-il je ne feindrai point de me méprendre. Ce n’est pas pour vous que vous voulez le trône, c’est pour moi.

— Que Dieu vous récompense pour cette parole, sire ! murmura la Cavalière. Vous avez regardé au fond même de mon cœur !

— Un digne, un cher cœur, Mary ! Lisez aussi dans le mien, qui ne souhaite la couronne que pour la poser sur votre front bien-aimé.

Il appuya la main de lady Stuart contre ses lèvres, puis il se tourna vers le groupe anxieux qui attendait à l’autre bout de la chambre. Il y avait dans toute sa personne un changement si complet que Drayton se demandait de bonne foi s’il était bien éveillé.

— Vicomte, dit le chevalier de Saint-Georges à