Le roi baissa les yeux sous le regard profond dont elle l’enveloppait, les paroles lui manquaient pour exprimer ce qui était en lui.
À l’autre bout de la vaste chambre, où l’éloignement des flambeaux et l’ardent foyer produisaient une ombre relative, Raoul, les deux Coëtlogon et Drayton suivaient cette scène avec une anxiété fiévreuse.
— Ah ! murmura Yves dont le jeune sang bouillait dans ses veines. Si j’étais le roi !
René lui serra la main, disant d’un ton étrange, plein de tendresse et aussi de menace :
— Frère, il vaut mieux que celui-là soit le roi.
— S’il n’en était pas ainsi, n’est-ce pas, prononça Yves d’un air sombre, nous aurions un espoir…
— Et nous serions rivaux, mon frère !
Leurs mains se séparèrent, mais ce ne fut qu’un instant.
Yves pressa René contre son cœur.
— Brave Drayton, disait Raoul, elle est venue à temps !