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De là le surnom de Poupette qu’on donnait toujours à Mariole, car le bonhomme céda : dès ce temps, quand Hélène voulait quelque chose, le diable n’y pouvait rien.

— Si vous fourrez une couleuvre dans votre giron, grommela le vieil homme, il ne faudra pas vous plaindre d’être mordue.

— On ne se plaindra pas, répliqua encore Hélène, quand même on serait mordue !

Depuis lors, Mariole était à la maison ; mais le bonhomme Olivat eût menti s’il avait dit que Mariole lui avait jamais coûté un dernier tournois. Hélène était fière. Tout enfant qu’elle était, elle travailla pour nourrir et pour habiller sa poupée. Mariole ne devait rien au bonhomme Olivat.

Il y avait maintenant quinze ans de cela, et il y avait cinq ans depuis l’incendie nocturne de la maison du Pont-Notre-Dame. Hélène allait sur ses 25 ans.

On racontait encore souvent aux petits enfants