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mylord. Vous n’êtes pas venu ici pour vous taire.

— Il est venu, s’empressa de répondre le roi pour chasser avec un ancien compagnon. Tu es toujours grand chasseur, hé ! vicomte ?

— C’est selon le gibier, sire, répartit Raoul froidement.

— Ah ! s’écria Douglas avec une colère sénile, vous voyez bien, sire, vous voyez bien !

Jacques Stuart fronça le sourcil. Drayton restait immobile et muet comme une statue.

— Sire, dit Raoul prenant tout à coup son parti, mylord baron a raison : je suis venu pour vous parler de vos fidèles amis, les Écossais, de vos sujets, les Anglais, et de l’héritage de votre père.

— N’y a-t-il plus rien en France qui puisse exciter l’ambition des Français ? demanda aigrement Douglas.

— Restez calme, notre oncle ! ordonna Jacques avec douceur.