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Le roi s’assit et désigna de la main deux sièges. Raoul et Drayton ayant aussitôt pris place, tout le monde se trouva rangé en demi-cercle, au côté droit de la vaste cheminée.

— M’apportez-vous des nouvelles de la reine ma mère ? demanda Jacques.

— Non, sire, répondit le jeune vicomte. Je n’ai pu être admis à l’honneur de voir la mère de Votre majesté.

Un silence embarrassé se fit. Le roi semblait attendre. Douglas prit le premier la parole et dit d’un ton péremptoire.

— Je gêne quelqu’un ici, mais je ne prendrai congé que sur l’ordre exprès du roi.

— Et qui donc pourrais-tu gêner, Douglas, mon vénéré père ? demanda Jacques Stuart. Raoul est mon ami d’enfance ; il doit aimer ceux que j’aime.

— Ainsi fais-je, sire, répondit le vicomte, qui s’inclina respectueusement devant le vieillard.

— Alors, dit celui-ci presque rudement, parlez,