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Un valet parut. Drayton ajouta :

— Faites savoir à lord John Douglas que le vicomte Raoul de Châteaubriand-Bretagne souhaite avoir l’honneur de baiser la main de Sa Majesté.

Le valet se retira. Drayton poursuivit avec tristesse :

— Seymour est venu déjà, monsieur le vicomte, et Lee aussi, et Liddesdale et Arundel, portant un pli du noble comte de Mar… un Stuart ! qui nous attend, là-bas en Écosse, et dont l’épée frémit dans le fourreau. Courtenay-Bourbon est venu. Les messieurs de Coëtlogon sont venus, parlant avec des larmes dans les yeux. Le marquis de Lauzan a écrit, offrant deux millions de livres et quatre cents gentilshommes…

— Je sais cela, répondit Raoul ; mais le roi m’a fait l’honneur de m’appeler son ami, quand nous étions enfants tous deux… et la noble reine, veuve de Jacques II m’aimait comme un fils autrefois. J’ai voulu tenter un dernier effort