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apporter au service de cette famille de Hanovre, parvenue et protestante, une passion bien sincère.

On disait même que, dans ces derniers temps, la princesse Mary, celle qui avait nom aujourd’hui Marie Stuart comme la victime d’Élisabeth Tudor, la cousine du chevalier de Saint-Georges, la fille de Charles Stuart, duc de Rothsay, était venue incognito à la cour de Léopold dans un but politique, et que le prince lorrain, pris d’une respectueuse sympathie pour la belle Écossaise, lui avait tout accordé, sauf l’appui déclaré qui eût appelé la guerre dans ses faibles États.

Le chevalier de Saint-Georges n’était pas un prisonnier, mais il ne jouissait pas non plus de sa liberté tout entière. Il pouvait aller et venir à sa fantaisie, aussi loin que s’étendait le territoire de Bar-le-Duc ; il ne pouvait faire un pas au delà.

Il avait, en ville, la disposition du palais du-